Objet
de marine connu depuis la plus haute antiquité, l’ancre devient le
symbole de l’espérance avec les premiers chrétiens. Elle apparaît
sur les uniformes des
marins français dès la fin du XVIIIe siècle.
Les Troupes de Marine l’adoptent à la même époque.
1772
: une ordonnance royale prévoit le port de l’ancre sur les tenues des
régiments
des ports constituant le corps royal de la marine, implantés à Toulon,
Brest, Rochefort, Saint-Malo, Bordeaux,
Le Havre, Bayonne et Cherbourg.
1900 : l’ancre est portée par l’infanterie
coloniale, l’artillerie coloniale porte
la grenade, l’ancre figure sur ses boutons.
1920 : l’ancre entrelacée d’un câble devient
l’insigne commun des troupes coloniales.
1945 : l’ancre est sur tous les attributs du soldat
de marine, képi, pattes d’épaule, insigne de collet, bouton, insigne
de manche, insigne d’unité (le reste de l’armée de Terre
s’attache à identifier
les régiments par leur numéro).
1953 : homologation d’une ancre dite de tradition, à
double enroulement, par le SHAT.
1962 : création de l’insigne de béret des Troupes
de marine (ancre à simple enroulement) réglementé par l’Intendance.
1985 : ancre dite de tradition réglementée par le
SHAT et imposée pour l’homologation des fanions (double enroulement).
1990 : la couleur écarlate de l’artillerie devient
bleu marine pour les écussons de collet métallique, mise en place de
l’ancre à simple enroulement sur les collets métalliques et les
boutons des vareuses terre de France (commissariat).
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Aujourd’hui
l’ancre d’or est l’unique signe distinctif des Troupes de marine.
Qu’ils servent dans l’infanterie blindée, mécanisée ou
parachutiste, dans les transmissions ou dans l’artillerie, tous les
marsouins et bigors arborent depuis 1990 l’ancre d’or sur fond bleu
marine.
Elle s’impose toujours comme le symbole d’une culture d’arme, liée
entre autres au rêve d’aventure, aux lointains horizons, à la
connaissance de l’étranger bref, à l’image des soldats d’élite
appelés
par devoir sur tous les points du globe.
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